Emissions des avions : les traînées de condensation

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On a tous déjà eu à observer des traces blanches laissées par des avions dans le ciel. Que sont elles ? Gaz toxiques? Pollution?

En fait, c'est ce qu'on appelle des traînées de condensation encore appelées cirrus homogenitus ou contrails (de l'anglais condensation rails). Ils évoluent généralement dans la haute troposphère (10 à 20 km d'altitude) et dans la basse stratosphère (20 à 30 km d'altitude), milieux, où leurs conditions de formation sont les plus propices.

Pour comprendre leur origine, nous devons revoir un tout petit peu nos bases de Chimie et de physique.

Les avions, tout comme bien d'autres transports, utilisent l'énergie de la combustion d'un hydrocarbure pour se déplacer. Dans notre cas, cet hydrocarbure est le kérosène. Sa combustion libère des gaz à effets de serres et de la vapeur d'eau (H2O). Cette vapeur d'eau, libérée à une température élevée, entre en contact avec l'air extérieur froid et humide, ce qui provoque sa condensation sur des fines particules présentes dans l'atmosphère; ce qui cause l'apparition de ces traînées blanches dans le ciel. Dépendamment des conditions de formation, elles peuvent tenir dans le ciel des minutes, voir des jours ; en gardant leur forme longitudinale, ou alors se regrouper et former un cirrus (nuage très fin) plus grand.

Les traînées de condensation en journée augmente l'albédo (pourcentage d'énergie solaire réfléchi), car elles réfléchissent le rayonnement solaire. Mais la nuit, elles augmentent l'effet de serre, car, contrairement à la journée, elles bloquent les rayons infrarouges émis par le sol, ce qui contribue à une augmentation de la température dans la basse atmosphère.

Les avions émettent de nombreux autres polluants notamment du dioxyde de carbone (CO2), de l'oxyde d'azote (NOx), des sulfates, des particules et des hydrocarbures non brûlés. Le trafic aérien est un secteur en pleine expansion, il est donc impératif pour nous de réduire ses émissions anthropiques.

Il est à noter que le kérosène n'est pas soumis à des taxes contrairement à l'essence et le diesel. Il ne revient donc pas très cher aux compagnies aériennes qui peuvent en faire un usage abusif.

Selon moi, une des solutions pouvant être appliquée pour réduire la pollution créé par le transport aérien serait de suspendre les trajets aériens pouvant être effectués par la route en moins de 6h de temps. Comment donc convaincre les compagnies aériennes et les usagers du bien fondé de cette démarche ? Ceci est un autre débat.

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Environnementalement vôtre.